Rôles des cultures (type de culture, terres nues) et de l'érosion des sols
Plutôt oui
"D’un point de vue général sur l’ensemble des secteurs concernés, les phénomènes de
ruissellement et d’érosion des sols sont importants. Le plan régional d’agriculture durable (PRAD)
du Nord - Pas-de-Calais approuvé en mars 2013 souligne la qualité exceptionnelle des sols de la
région10 et l’enjeu que constitue le maintien de cette qualité pour répondre aux défis de production,
de biodiversité et de stockage de carbone. Il qualifie les bassins de la Flandre, de la Canche et de
l’Authie, les collines de l’Artois et du pays de Montreuil de particulièrement sujets au risque
d’érosion, celle-ci pouvant mobiliser jusqu’à 40 tonnes de terre par hectare et par an. Aux termes
de ce document et selon une étude INRA de 2001, la région comptait alors le plus grand nombre
de coulées de boues en France, avec plus de 5 coulées aux 100 km2 "
Source : Rapport de la Mission d'appui au préfet de la région des Hauts-de-France pour renforcer la résilience des territoires touchés par des inondations - Avril 2024."
- "Il faut aussi favoriser les cultures qui, au long de l'année, sont capables de s'aide en stockant l'eau" Francis Meilliez. Source Le monde
"Quentin Joly regarde la météo avec "beaucoup d'appréhension", d'autant plus que la saison des crues n'est pas terminée. Les terres alentour "'battent' déjà facilement, ce qui veut dire qu'elles deviennent lisses dès qu'il pleut un peu, expose le salarié agricole. Quand les champs sont plats, on a tout un lit de cailloux et de terre qui se dépose, amené par l'eau qui court. Et sur les champs vallonnés, les inondations creusent des fossés." Surtout, les inondations lessivent les sols, enlevant la meilleure terre, arable, légère comme du limon." Source https://www.francetvinfo.fr/meteo/inondations/reportage-dans-le-pas-de-calais-des-agriculteurs-refroidis-par-le-coup-de-gel-apres-les-crues-qui-ont-detrempe-les-champs_6292575.html
- Si l élevage était rentable à la hauteur du travail qu'il nécessite, il y aurait encore des vocations, donc des prairies et du bocage. (Commentaire de Maxens10 sur un article)
- Le rôle de l'agriculture intensive est l'un des principal facteur d'inondation identifié sur le bassin versant de la canche par le Symcea et les différents rapports. L'intensification des monocultures à récoltes tardives est venus totalement modifier la physionomie de nos plateaux et vallons abrupts, ainsi que notre estuaire ces 100 dernières années. La mécanisation et l'évolution des technologies ont d'abord permis de cultiver de plus en plus de surface jugé jusqu'alors peu propice aux grandes cultures. C'est le cas par exemple sur les plateaux de rive nord de la canche faites de silex et argile difficile à travailler sans technologie.) (Sources statistiques agricoles 1920-8 Thevenot). Dans les bas champs, cette mise en culture intensive a provoqué l'érection de plusieurs digues ceci afin de protéger de l'eau salée de la marée. (cf rôle des digues). Toutes ces zones dorénavant cultivées ainsi laissent la plupart du temps place en automne à des sols nus, sans couvert végétal pour retenir l'eau là où elle tombe. Les haies et autres décors de bocages ont disparus des surfaces cultivées. De plus, le tassement des sols de cultures (tassement par machines agricoles de plusieurs tonnes) est telle que l'eau ne peut s'y infiltrer. Sur l'ensemble des plateaux du bassin versant, se sont des milliers d'hectares de sols nus ou recouvert d'un léger semi bien trop tardif pour avoir un quelconque effet de rétention des eaux de pluie. Il en résulte une érosion importante, un afflux de boue massif dans les villages et affluents.
"Le déclic chez lui concerne les prairies. Il explique : "on autorise le retournement des prairies alors que ce sont de précieux remparts autour des villages. Il faut tout faire pour les préserver pour éviter l'érosion, favoriser la captation de l'eau, protéger les nappes phréatiques et le paysage !"
La préfecture a en effet assoupli les conditions de gestion de ces prairies "Le régime d’autorisation préalable au retournement de prairies permanentes au titre de la PAC est levé en Hauts-de-France pour la campagne 2023-2024". Maire de Rivière.
Pour le maire de Rivière, les prairies abritent aussi une biodiversité importante, elles permettent de préserver la qualité de l’eau par leur fonction de filtration naturelle et elles évitent les érosions des sols.
"Un hectare de prairie capte 80 tonnes de CO2, les retourner c'est se priver de ça, des lombrics qui rendent fertiles les sols… C’est tout un système qu’on doit reconsidérer. C'est du bon sens !" fustige Gabriel Bertein.
Gabriel Bertein poursuit "Le phénomène s’aggrave par intérêt économique : c'est plus intéressant pour les agriculteurs de cultiver de la pomme de terre, pour les grandes usines implantées dans la région. Elles demandent des milliers d’hectares, et c'est la pire des cultures en termes d’environnement, d’impact. Les traitements sont impactant pour le sol et la façon de le travailler, avec des machines rotatives, est catastrophique. Ça supprime le peu de vivant qu’il y a dans le sol".
Dans son courrier aux maires de l'Arrageois, il écrit : "Le sol de la grande majorité des champs a perdu 90% de sa capacité à absorber l'eau de pluie du fait de la disparition de la vie du sol. La pluie est absorbée dans la couche supérieure de la terre des champs, elle s'y accumule sans pouvoir s'infiltrer plus en profondeur. Dès que la terre est gorgée d'eau, celle-ci descend vers les points bas, dans les vallons, vers les vallées en entraînant la terre par érosion, créant les ruissellements et coulées de boue, puis des importantes inondations en aval des vallées (logique de “bassin-versant”). Nous assistons à l'artificialisation du sol des champs !"
Article de France 3
ruissellement et d’érosion des sols sont importants. Le plan régional d’agriculture durable (PRAD)
du Nord - Pas-de-Calais approuvé en mars 2013 souligne la qualité exceptionnelle des sols de la
région10 et l’enjeu que constitue le maintien de cette qualité pour répondre aux défis de production,
de biodiversité et de stockage de carbone. Il qualifie les bassins de la Flandre, de la Canche et de
l’Authie, les collines de l’Artois et du pays de Montreuil de particulièrement sujets au risque
d’érosion, celle-ci pouvant mobiliser jusqu’à 40 tonnes de terre par hectare et par an. Aux termes
de ce document et selon une étude INRA de 2001, la région comptait alors le plus grand nombre
de coulées de boues en France, avec plus de 5 coulées aux 100 km2 "
Source : Rapport de la Mission d'appui au préfet de la région des Hauts-de-France pour renforcer la résilience des territoires touchés par des inondations - Avril 2024."
- "Il faut aussi favoriser les cultures qui, au long de l'année, sont capables de s'aide en stockant l'eau" Francis Meilliez. Source Le monde
"Quentin Joly regarde la météo avec "beaucoup d'appréhension", d'autant plus que la saison des crues n'est pas terminée. Les terres alentour "'battent' déjà facilement, ce qui veut dire qu'elles deviennent lisses dès qu'il pleut un peu, expose le salarié agricole. Quand les champs sont plats, on a tout un lit de cailloux et de terre qui se dépose, amené par l'eau qui court. Et sur les champs vallonnés, les inondations creusent des fossés." Surtout, les inondations lessivent les sols, enlevant la meilleure terre, arable, légère comme du limon." Source https://www.francetvinfo.fr/meteo/inondations/reportage-dans-le-pas-de-calais-des-agriculteurs-refroidis-par-le-coup-de-gel-apres-les-crues-qui-ont-detrempe-les-champs_6292575.html
- Si l élevage était rentable à la hauteur du travail qu'il nécessite, il y aurait encore des vocations, donc des prairies et du bocage. (Commentaire de Maxens10 sur un article)
- Le rôle de l'agriculture intensive est l'un des principal facteur d'inondation identifié sur le bassin versant de la canche par le Symcea et les différents rapports. L'intensification des monocultures à récoltes tardives est venus totalement modifier la physionomie de nos plateaux et vallons abrupts, ainsi que notre estuaire ces 100 dernières années. La mécanisation et l'évolution des technologies ont d'abord permis de cultiver de plus en plus de surface jugé jusqu'alors peu propice aux grandes cultures. C'est le cas par exemple sur les plateaux de rive nord de la canche faites de silex et argile difficile à travailler sans technologie.) (Sources statistiques agricoles 1920-8 Thevenot). Dans les bas champs, cette mise en culture intensive a provoqué l'érection de plusieurs digues ceci afin de protéger de l'eau salée de la marée. (cf rôle des digues). Toutes ces zones dorénavant cultivées ainsi laissent la plupart du temps place en automne à des sols nus, sans couvert végétal pour retenir l'eau là où elle tombe. Les haies et autres décors de bocages ont disparus des surfaces cultivées. De plus, le tassement des sols de cultures (tassement par machines agricoles de plusieurs tonnes) est telle que l'eau ne peut s'y infiltrer. Sur l'ensemble des plateaux du bassin versant, se sont des milliers d'hectares de sols nus ou recouvert d'un léger semi bien trop tardif pour avoir un quelconque effet de rétention des eaux de pluie. Il en résulte une érosion importante, un afflux de boue massif dans les villages et affluents.
"Le déclic chez lui concerne les prairies. Il explique : "on autorise le retournement des prairies alors que ce sont de précieux remparts autour des villages. Il faut tout faire pour les préserver pour éviter l'érosion, favoriser la captation de l'eau, protéger les nappes phréatiques et le paysage !"
La préfecture a en effet assoupli les conditions de gestion de ces prairies "Le régime d’autorisation préalable au retournement de prairies permanentes au titre de la PAC est levé en Hauts-de-France pour la campagne 2023-2024". Maire de Rivière.
Pour le maire de Rivière, les prairies abritent aussi une biodiversité importante, elles permettent de préserver la qualité de l’eau par leur fonction de filtration naturelle et elles évitent les érosions des sols.
"Un hectare de prairie capte 80 tonnes de CO2, les retourner c'est se priver de ça, des lombrics qui rendent fertiles les sols… C’est tout un système qu’on doit reconsidérer. C'est du bon sens !" fustige Gabriel Bertein.
Gabriel Bertein poursuit "Le phénomène s’aggrave par intérêt économique : c'est plus intéressant pour les agriculteurs de cultiver de la pomme de terre, pour les grandes usines implantées dans la région. Elles demandent des milliers d’hectares, et c'est la pire des cultures en termes d’environnement, d’impact. Les traitements sont impactant pour le sol et la façon de le travailler, avec des machines rotatives, est catastrophique. Ça supprime le peu de vivant qu’il y a dans le sol".
Dans son courrier aux maires de l'Arrageois, il écrit : "Le sol de la grande majorité des champs a perdu 90% de sa capacité à absorber l'eau de pluie du fait de la disparition de la vie du sol. La pluie est absorbée dans la couche supérieure de la terre des champs, elle s'y accumule sans pouvoir s'infiltrer plus en profondeur. Dès que la terre est gorgée d'eau, celle-ci descend vers les points bas, dans les vallons, vers les vallées en entraînant la terre par érosion, créant les ruissellements et coulées de boue, puis des importantes inondations en aval des vallées (logique de “bassin-versant”). Nous assistons à l'artificialisation du sol des champs !"
Article de France 3
Actions proposées
Un changement de logique en matière de politique agricole est nécessaire. L'ensemble des subventions européénnes (PAC) sont fléchés sur le modèle intensif. Les différents accords de libre échange, signés encore tout récemment avec le MERCOSUR, n'indique en rien une volonté de changer de politique en matière de pratiques agricoles. A la rédaction de cette note ce jour, la FNSEA mène une action nationale, non pour réclamer la possibilité de cultiver plus respectueusement, mais bien pour exiger de se soustraire aux normes environnementales trop contraignantes dans notre pays en comparaison des marchés concurentiels internationaux. D'autres possibles sont pourtant envisageables en matière de production agricole. Aussi comment s'organiser en citoyens conscients pour peser sur les décisions poolitiques.
- "Nous devons travailler collectivement sur les actions à mener, les changements radicaux à engager, dans l'intérêt général, et aussi dans l'intérêt des agriculteurs et des éleveurs. Il propose d'aider les agriculteurs à garder les sols vivants, inciter les éleveurs à s'orienter vers de l'élevage extensif pour utiliser les prairies permanentes, protéger l'eau, ne plus utiliser des cultures directes pour alimenter des méthaniseurs..." Article de France 3
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